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Triumph

Profil

L'entreprise Triumph a été fondée en 1886 par les familles Spiesshofer & Braun à Heubach en Bade-Wurtemberg (Allemagne). Triumph International demeure une entreprise familiale. Depuis 1977, son siège se trouve à Bad Zurzach, lieu où la production a été abandonnée dans les années 1990.

Le capital social étant de 40.7 Mio. EUR, celui-ci se compose en 1.593 Mio. d'actions au porteur. Ceux-ci sont à 94,9 % propriété de TRIUMPH INTERNATIONAL HOLDING GmbH, Munich. Les actions sont subséquemment propriété de TRIUMPH UNIVERSA AG, Bad Zurzach (Suisse) et encore subséquemment de TRIUMPH INTERNATIONAL SPIESSHOFER & BRAUN KG, Bad Zurzach/Schweiz.

Triumph emploie 37515 personnes et réalise un chiffre d'affaires de CHF 2.25 Mrd (les deux pour 2009).  Markus Spiesshofer occupe le poste de CEO.


Sources:

  • TRIUMPH Rapport d'activités (2011)

  • TRIUMPH International Homepage (2012)

  • RECHT OHNE GRENZEN (2012)

Domaine d'activité

Industrie textile.

Contraintes normatives volontaires

Sur son site web, Triumph a publié une déclaration concernant l'environnement et un code de conduite. Triumph écrit à propos de ses employés: "Passionate employees - valued as our greatest assets and ambassadors to the market - make our brands strong and desired." Font partie du code de conduite l'article 1, interdiction du travail forcé, et article 2, liberté d'association et tarifaire.


Sources:

  • TRIUMPH Code de conduite (2001)

  • TRIUMPH Déclaration concernant l'environnement (2012)

  • TRIUMPH Rapport d'activités (2011)

  • TRIUMPH International Homepage (2012)

Affaires juridiques en cours

Pas d'affaires en cours connues.

Synthèse

En licenciant plusieurs milliers d'employés sans les avoir impliqués dans le processus, et en communiquant insuffisamment et beaucoup trop tard, Triumph a agi contre des normes fondamentales du dialogue social et n'a pas respecté les droits de travail.

Il est plus difficile de juger dans quelle mesure Triumph aurait profité des licenciements pour se débarrasser des travailleurs critiques.

Triumph a certes admis une procédure de médiation en Suisse, mais n'y a coopéré que de manière minimale et en raison de la pression internationale.

Index des sources

Sources:

Tous les cas

2009

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Ethometrics (2013): 'Triumph, Affaire de 2009', Thailande, disponible à l'adresse http://ethometrics.proethica.ch/entreprises.php?id=9#164
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Date de fin

2009

Lieu

Thailande

Description

Le 29 juin 2009, le management de Body Fashion (filiale de Triumph) a informé les 4‘200 employés que 1‘959 travailleurs perdraient leur travail. Les syndicats n'avaient pas été informés de cette démarche et n'avaient pas été consultés. Parmi les licenciés se trouvaient plusieurs membres de la direction du syndicat, et 90% du personnel licencié faisait partie du syndicat. Par ailleurs, ont également fait partie des licenciés des personnes âgées et handicapées, ainsi que 28 femmes enceintes. Triumpn a justifié les licenciements en invoquant la récession. Par conséquent, il y a eu des protestations pacifiques de la part des travailleur-e-s. Dans ce contexte, trois leaders de syndicats ont été accusées, en août 2009, d'avoir violé le "Internal Security Act (ISA)", puisqu'elles avaient organisé une manifestation d'environ 2000 employées de Triumph, lesquelles avaient marché vers l'immeuble gouvernemental. 

En collaboration avec le syndicat de Triumph en Thaïlande, le syndicat de l'usine philippine a déposé une plainte, le 2 décembre 2009, auprès du point focal suisse de l'OCDE (rattaché au SECO). Les plaignants ont fait valoir que le management de Triumph aurait agi en générale de manière hostile à l'égard des syndicats, et que la société n'aurait – contrairement aux lignes directrices de l'OCDE pour les entreprises multinationales – pas annoncé les licenciements de masse ni négocié de plan social avec les syndicats.

En 2010, le SECO (point focal suisse de l'OCDE) a essayé une médiation entre les acteurs. Il n'a cependant pas été possible de rassembler les deux partie même une seule fois autour de la même table.

Ensuite, plus de 300 des employés licenciés ont demandé un dédommagement auprès d'un tribunal thaïlandais. Le tribunal est rejeté cette plainte et a jugé que Triumph n'aurait pas à s'acquitter de compensations spéciales.


Triumph a expliqué les licenciements en invoquant la nécessité de restructurations importantes suite a des difficultés économiques et a affirmé que l'entreprise aurait procédé en accord avec les normes légales.

 

Aussi, Triumph a affirmé avoir rempli toutes ses obligations vis-à-vis des ses employés, rejetant en particulier le reproche d'actions anti-syndicales.

 

Cependant, Triumph a concédé n'avoir annoncé les licenciements qu'après la décision pour les restructurations, en argumentant qu'une autre façon de procéder aurait requis d'informer la totalité des centres de production des licenciements envisagés, ce qui – d'après Triumph – aurait eu comme conséquence une déstabilisation de toute l'entreprise.


Sources:

  • OECD WATCH (2012)

  • CCC (2012)

  • RECHT OHNE GRENZEN (2012)

  • EvB (5.9. 2008, 31.01. 2011)

  • SECO (2011)

     

 

 

Normes franchies

Droit du travail, Dialogue social.

Typologie du tort présumé (Qu'est-ce que cela signifie?)
  • Victimes humaines: le nombre de personnes affectées sur une échelle de 1 à 3
  • Victimes non humaines: l'étendue des dégâts écologiques sur une échelle de 1 à 3
  • Degré de fondamentalité des intérêts frustrés: Est-ce que les intérêts touchés sont fondamentaux?
  • Durée: est-ce que le tort produit est le résultat d'une action réitérée ou d'une action continue?
Voir notre méthodologie (panneau de droite) pour plus d'informations.
Infraction éthiqueInfraction juridiqueCadre normatif suisseType de casVictimes humaines Victimes non humainesDegré de fondamentalité des intérêts frustrésDurée
ouinonouiabus3/30/310

Réactivé de l'entreprise face au tort présumé (Qu'est-ce que cela signifie?)Sur une échelle de 1 à 3:
  • Reconnaissance: est-ce que l'entreprise reconnaît l'existe d'un tort?
  • Responsabilité: est-ce que l'entreprise endosse la responsabilité du tort?
  • Spontanéité: est-ce que l'entreprise reconnaît la responsabilité du tort sans pressions préalables (actions en jutice, protestations, média, gouvernements, etc.)
  • Efficacité: l'entreprise prend des mesures, mais elles sont inadéquates = 1, ces mesures sont adéquates = 2, ces mesures sont adéquates et accompagnées de mesures préventives = 3
ReconnaissanceResponsabilitéSpontanéitéEfficacité
0001/3

Source de la norme juridique déterminant l'infraction

OCDE lignes directrices pour les entreprises multinationales, chapitre 5; 

OIT convention no. 98 sur le droit d'organisation et la négociation collective", 1949, non ratifiée par la Thaïlande.

OIT convention no. 158 sur le licenciement, 1982, non ratifiée par la Thaïlande.

Synthèse

En licenciant plusieurs milliers d'employés sans les avoir impliqués dans le processus, et en communiquant insuffisamment et beaucoup trop tard, Triumph a agi contre des normes fondamentales du dialogue social et n'a pas respecté les droits de travail.

Il est plus difficile de juger dans quelle mesure Triumph aurait profité des licenciements pour se débarrasser des travailleurs critiques.

Triumph a certes admis une procédure de médiation en Suisse, mais n'y a coopéré que de manière minimale et en raison de la pression internationale.

2009

| Comment citer?Cliquer sur ce lien pour afficher un lien permanent vers cette fiche dans la barre d'adresse de votre navigateur. Pour citer cette fiche:

Ethometrics (2013): 'Triumph, Affaire de 2009', Philippines, disponible à l'adresse http://ethometrics.proethica.ch/entreprises.php?id=9#165
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Date de fin

2010

Lieu

Philippines

Description

Le 27 juin 2009, le management de l'entreprise a annoncé la fermeture de l'usine Triumph International Philippines. Tous les employés ont perdu leur travail le 9 juillet 2009. Le même sort attend les employés de l'usine Star Performance Incorporated, qui sont licenciés le 25 juillet. En total, 1663 employés sont concernés par la fermeture des deux usines.

Les syndicats n'étaient pas au courant et n'avaient pas été consultés. Par conséquent, en été 2009, plus de 300 employés se sont réunis pour une manifestation en silence et ont empêché que des machines soient enlevées avant qu'un accord entre le management et le syndicat soit trouvé. Cette manifestation a été dissoute en force le 24 mai 2010. Plus de 200 agents des forces de sécurité ont menacé les manifestants, détruit les tentes et le matériel de protestation et blessé plusieurs des femmes.

En collaboration avec la syndicat de Triumph de Thaïlande, le syndicat de l'usine philippine a déposé une plainte devant le point focal suisse de l'OCDE. Ils ont fait valoir que le management de Triumph aurait agi de manière hostile à l'égard des syndicats, et que la société n'aurait – contrairement aux lignes directrices de l'OCDE pour les entreprises multinationales – pas annoncé les licenciements de masse ni négocié de plan social avec les syndicats.

En 2010, le SECO (point focal suisse de l'OCDE) a essayé une médiation entre les acteurs. Il n'a là encore pas été possible de rassembler les deux partie autour de la même table.


Triumph a expliqué les licenciements en invoquant la nécessité de restructurations importantes suite a des difficultés économiques et a affirmé que l'entreprise aurait procédé en accord avec les normes légales.

Aussi, Triumph a affirmé avoir rempli toutes ses obligations vis-à-vis des ses employés, rejetant en particulier le reproche d'actions anti-syndicales.

Cependant, Triumph a concédé n'avoir annoncé les licenciements qu'après la décision pour les restructurations, en argumentant qu'une autre façon de procéder aurait requis d'informer la totalité des centres de production des licenciements envisagés, ce qui – d'après triumph – aurait eu comme conséquence une déstabilisation de toute l'entreprise.


Sources:

  • OECD WATCH (2012) 

  • CCC (2012)

  • RECHT OHNE GRENZEN (2012)

  • EvB (14.5. 2010, 31.01. 2011)

  • SECO (2011)

Normes franchies

Droit du travail, Dialogue social.

Typologie du tort présumé (Qu'est-ce que cela signifie?)
  • Victimes humaines: le nombre de personnes affectées sur une échelle de 1 à 3
  • Victimes non humaines: l'étendue des dégâts écologiques sur une échelle de 1 à 3
  • Degré de fondamentalité des intérêts frustrés: Est-ce que les intérêts touchés sont fondamentaux?
  • Durée: est-ce que le tort produit est le résultat d'une action réitérée ou d'une action continue?
Voir notre méthodologie (panneau de droite) pour plus d'informations.
Infraction éthiqueInfraction juridiqueCadre normatif suisseType de casVictimes humaines Victimes non humainesDegré de fondamentalité des intérêts frustrésDurée
ouiouiouiabus3/30/310

Réactivé de l'entreprise face au tort présumé (Qu'est-ce que cela signifie?)Sur une échelle de 1 à 3:
  • Reconnaissance: est-ce que l'entreprise reconnaît l'existe d'un tort?
  • Responsabilité: est-ce que l'entreprise endosse la responsabilité du tort?
  • Spontanéité: est-ce que l'entreprise reconnaît la responsabilité du tort sans pressions préalables (actions en jutice, protestations, média, gouvernements, etc.)
  • Efficacité: l'entreprise prend des mesures, mais elles sont inadéquates = 1, ces mesures sont adéquates = 2, ces mesures sont adéquates et accompagnées de mesures préventives = 3
ReconnaissanceResponsabilitéSpontanéitéEfficacité
0001/3

Source de la norme juridique déterminant l'infraction

OCDE lignes directrices pour les entreprises multinationales, chapitre 5; 

OIT convention no. 98 sur le droit d'organisation et la négociation collective", 1949, ratifiée par les Philippines;

OIT convention no. 158 sur le licenciement, 1982, non ratifiée par les Philippines.

Synthèse

En licenciant plusieurs milliers d'employés sans les avoir impliqués dans le processus, et en communiquant insuffisamment et beaucoup trop tard, Triumph a agi contre des normes fondamentales du dialogue social et n'a pas respecté les droits de travail.

Triumph a certes admis une procédure de médiation en Suisse, mais n'y a coopéré que de manière minimale et en raison de la pression internationale.

Statistiques de l'entreprise


Graphiques cas par cas

 

Crédits

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